Les bonbons Croibleu et non Croix bleu !

Rue Épidème à Tourcoing, se dresse le silo, rempli de soixante-deux tonnes de sucre, de l’usine de confiserie Verquin. On en a poussé la porte, pour découvrir comment sont fabriqués les célèbres bonbons Croibleu, ou encore les deux labellisés « Saveurs en or » Pastille du mineur et caramel au spéculoos.

Ce label a été créé en 2004, et compte deux cents entreprises dans la région. Pour pouvoir bénéficier du logo, il faut être implanté dans le Nord-Pas-de-Calais, et avoir ses matières premières produites dans la région.

Les bonbons, c’est du sucre, issu de la betterave, et du glucose, issu du blé. On en a plein dans le coin

Indique le président de la confiserie Luc-Pierre Verquin

Avant de pénétrer dans l’usine, quelques précautions s’imposent : enlever tous ses bijoux, se laver les mains, et surtout revêtir une blouse blanche et une charlotte bleue qui vous font remercier le destin de ne pas travailler pour la télévision.
Les vingt mille mètres carrés de Verquin sont divisés en trois salles. Dans la première, la chaleur étouffante ne laisse pas de doute : c’est la salle de cuisson.

Le principe est de retirer l’humidité du mélange eau, sucre, glucose.

Au milieu des machines perfectionnées, restent encore des lignes de production traditionnelles. Verquin, qui fête son centenaire cette année, revendique son attachement à la fabrication artisanale. Même si ses deux sites, Neuville-en-Ferrain et Tourcoing, sont industriels, Luc-Pierre Verquin ne cesse de rappeler l’histoire de son entreprise familiale. Henri Verquin, quatre générations avant lui, tenait au départ une boulangerie-confiserie à Tourcoing.

Cinquante tonnes de bonbons De l’une des machines, sort toutes les trois minutes un pâton de sucre, qui ressemble à une guimauve transparente. La pâte est étirée et cuite à 130 degrés avant de finir arrosée de colorants, puis découpée en bonbons durs aromatisés. Une autre machine mélange caramel, beurre et crème pour couler l’ensemble dans des minis moules : mille bouchées sont produites à la minute.

Dans la deuxième pièce, les bonbons sont empaquetés selon des normes très précises. Plusieurs détecteurs vérifient s’il y a des traces de métal. Auquel cas les ouvriers doivent jeter les confiseries. Parmi les près de deux cents salariés qu’emploie Verquin sur ses deux sites,

La grande majorité est de la région

Indique Luc-Pierre Verquin

La troisième salle ressemble un peu au paradis. Cinquante tonnes de sucreries étalent leurs couleurs vives et leurs odeurs appétissantes, réparties dans des bacs de quatorze kilos chacun. Surprise quand on reconnaît de nombreux paquets déjà croisés au supermarché :

La grande distribution représente 50 % de notre activité.

Il y a aussi les bonbons traditionnels : têtes brûlées, souris au caramel, … Sans oublier un labo, dans lequel sont testés de nouveaux bonbons. Dernier né, le « Fwi », une sorte de M&M;’s fourrés aux fruits. Les caries ont de beaux jours devant elles.

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